Plusieurs situations peuvent pousser un internaute à télécharger et utiliser une image récupérée depuis un site tiers (illustration d’un article, création d’une plaquette de présentation, habillage d’un site Internet…).
Pourtant, rare sont les personnes ayant une base d’images leur appartenant. Il est donc tentant de faire appel à des banque d’images (ou photothèque) reconnues (fr.fotolia.com, gettyimages.fr, francais.istockphoto.com....). Cependant, nous déconseillons en général à nos clients ce genre de services. En voici les raisons.
1. Les différentes licences ne sont pas claires
Sans de solides connaissances juridiques, il est difficile de comprendre les différences entre les types de licences (droit géré, libre de droit, libre de diffusion…). Histoire de rendre la tâche un peu plus complexe, dans un même type de licence, on retrouve un nombre infini de licence.
Ces licences peuvent avoir des périmètres différents (uniquement sur supports de présentation par exemple), mais également des durées de validité différentes (utilisation autorisée au maximum 3 mois)...
Fort de ce constat, il est donc très facile, même en étant de bonne foi, de se faire rattraper par les services juridiques de ces banques d’images.
2. Un business lucratif pour les photothèques
Pour l’anecdote, nous étions abonné (payant) à l’un de ces services. Nous utilisions par moment certaines de leurs images pour habiller les pages de contenus de nos clients.
Un de nos clients reçoit 24 mois après la mise en ligne du site en question une mise en demeure (en recommandé) lui indiquant, sans vérification préalable, l’accusant d’utilisation illicite d’une image protégée, et le sommant de régler une somme démesurée, sous sept jours, sous peine de poursuite.
Nous renvoyons donc la preuve d’achat de la licence de l’image à l’avocat mandaté pour recouvrer la somme (soit dit en passant, l’avocat venait juste de créer son cabinet au moment des faits).
La licence est évidemment jugées “inadaptées” à son utilisation, qui consistait à habiller un formulaire de candidature sur le site.
Dans un élan de bonté, et au vu de l’achat préalable d’une licence pour l’utilisation de cette image, ce qui prouve notre bonne foi, la banque d’images a donc accepté de diviser par 10 le montant de l’indemnité demandée, si celle-ci était réglée dans les 72 heures.
Je ne serai pas étonné d’apprendre que ces sociétés génèrent une grande partie de leur revenue grâce à ces pratiques de recouvrement, plus que par la vente de leurs licences.
Évidemment, nous n’utilisons plus ce genre de services!
3. Des services gratuits et libres de tout droit
Si pour vous aussi, votre coeur de métier est plus important que la maîtrise de ces rouages juridiques, vous apprécierez les photothèques non-commerciales qui vous permettent de trouver des images totalement libres et utilisables à volonté, dans le cadre que vous souhaitez.
Ces plateformes agrègent les images des autres banque d’images non-commerciales afin de proposer une offre encore plus étendue et variée.
La cerise sur le gâteau: vous pouvez y déposer les photos vous appartenant, et rendre ainsi à la communauté pour enrichir l’offre de ces services. C’est le cercle vertueux de l’économie de partage. A noter que dans ces conditions, vous acceptez expressément que vos images soient utilisées par d’autres internautes.
Chez N-SENS nous utilisons AllTheFreeStock, que nous enrichissons avec nos propres contenus.